lundi 10 juin 2013

EUSTACHE DU CAURROY (1549-1609)


Le compositeur français François-Eustache Du Caurroy est né à Gerberoy (Oise) le 4 février 1549 et mort à Paris le 7 août 1609.

Né près de Beauvais, Du Caurroy approfondit ses études musicales auprès de Claude Le Jeune. D'abord chantre (choriste) à la Chapelle royale d'Henri III, il entreprit de composer et remporta trois fois un prix au Puy de musique d’Évreux, concours de composition créé par Guillaume Costeley : en 1575, il obtint le Cornet d'argent pour une chanson polyphonique à quatre voix, et en 1576, il reçut l'Orgue d'argent pour son motet à cinq voix « Tribularer si nescirem » (perdu).

En 1583, le Luth d'argent le récompensa pour Beaux yeux, une chanson à cinq voix (perdue).

Dans les années 1580, il exerça à la chapelle privée de Catherine de Médicis. De sous-maître de la Chapelle Royale (c'est-à-dire responsable de la musique de cette Chapelle), il devint compositeur de la Chambre du roi en 1595.

Entre 1596 et 1606, il obtint plusieurs bénéfices ecclésiastiques : un canonicat à la Sainte-Chapelle de Dijon, les prieurés de Saint-Cyr-en-Bourg, Passy et Saint-Ayoul de Provins ainsi qu'une autre prébende canoniale à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.

Dernier maître de la polyphonie à la fin de la Renaissance, Du Caurroy fut comparé à Roland de Lassus, musicien franco-flamand de renommée européenne. Il servit trois rois de France et accumula les honneurs. Ses œuvres vocales et instrumentales jouirent d'une grande considération. 

Au soir de sa vie, se rendant compte qu'en tant que ce musicien du roi, il n'avait pratiquement pas eu besoin de publier sa musique, Du Caurroy confia à l'imprimeur parisien Pierre I Ballard l'édition d'une partie de ses œuvres.

ŒUVRES

Œuvres sacrées :

Preces ecclesiasticæ ad numeros musices redactæ (Paris : Pierre Ballard, 2 vol., 1609). 53 motets (pour 3 à 9 voix) et 4 psaumes.

Trois Te Deum et un Pie Jesu à 6 voix, publiés en 1636 dans l’Harmonie universelle de Marin Mersenne.

Missa pro defunctis (« Messe pour les défunts »), à 5 voix (1606). Éd. Paris : Pierre Ballard, 1636. D'après Sébastien de Brossard), cette messe a été chantée lors des enterrements royaux durant presque deux siècles, ce qui lui a valu le surnom de Messe pour les enterrements des rois de France. Moins d'un an après la mort du compositeur, elle fut exécutée lors des funérailles d'Henri IV (1610).

Œuvres profanes :

Les Meslanges de la Musique (Paris : Pierre Ballard, 1610). 65 pièces diverses natures, de 4 à 6 voix, dont 10 psaumes et 15 Noëls. Du Caurroy y reprend parfois le principe de la « musique mesurée à l'antique » de Claude Le Jeune.

Une quarantaine de chansons, à 4 et 5 voix, figurent dans des recueils collectifs.

Œuvres instrumentales :

42 fantaisies (Paris : Pierre Ballard, 1610). Ces Fantaisies constituent une brillante compilation de pièces instrumentales sur des thèmes variés, empruntés aussi bien à des psaumes qu'à des chansons célèbres de l'époque, écrites pour trois à six parties.

Œuvre théorique :

On lui attribue parfois à tort le "Traicté de musique contenant une théorique succincte pour méthodiquement pratiquer la composition" (Paris, Ballard, 1602, 18 fos). L'auteur est en fait Adrian Le Roy (1ère édition : Paris, Adrian Le Roy et Robert Ballard, 1583).

Partitions diverses, gratuites, ICI : IMSLP

"3 Fantaisies - Hesperion XX"

"Une Jeune Fillette"

"Requiem des Rois de France"

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